Pour ne pas plagier l’article originel, je vous propose tout simplement, le lien du blog qui à proposé de faire l’historique : http://lautomobileancienne.com/dacia-histoire/ . Si jamais la page n’est plus disponible, je vous cite l’article ci-dessous sans les images, au passage.
Dacia s’est fait connaitre en quelques années sur le vieux continent avec sa Logan, voiture low-cost qui fut un véritable succès, que ce soit en terme de ventes que sur le plan de la fiabilité. Mais Dacia a une histoire avant cette voiture, ce constructeur roumain existe en effet depuis 1966 et a toujours eu des liens de proximité avec Renault, avant que le « losange » n’en prenne le contrôle pour en faire une success-story.
Mais le véritable succès de Dacia, c’est la 1300. En 1978, Renault propose à Dacia de produire la R18 sous licence, mais les négociations échouent. Dacia restera autonome avec sa 1300, mais cela marque le début de l’immobilisme du constructeur roumain. En Europe, l’industrie automobile évolue, mais pas en Roumanie, où Dacia fera avec ses propres moyens, c’est-à-dire peu de chose, si ce n’est plusieurs replâtrages de la face avant de la 1300.
Le premier a lieu en 1983, une grossière calandre en plastique orne la face avant et la 1300 se dote par la même de pare-chocs en plastique. Cela n’empêche pas au modèle de vieillir, mais offerte à bas prix et surtout sans concurrence, la Dacia 1300 trouve ses clients, elle restera ainsi jusqu’à la révolution de 1989.
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Mais ce modèle de production n’est pas viable sur le long terme, et Ceausescu donne l’ordre de produire une petite voiture économique destinée au trafic urbain. La voiture devra accueillir quatre passagers (dont deux enfants), consommer 3 litres aux 100km et offrir une vitesse maximale de 70km/h. La voiture ne sera pas réellement une Dacia, elle en portera le logo mais elle ne fut ni étudiée par Dacia, ni produite par ce constructeur. La Dacia 500, telle est son nom, dispose d’une carrosserie en matériaux composites et remplis le cahier des charges, mais la voiture n’est pas du tout adapté à la clientèle ciblée, et fut un échec cuisant. Pire encore, ce projet de véhicule économique fut remplie par une autre voiture, l’Oltcit Club, étudiée par Citroën. Au final, la Dacia 500 fut retirée quelques mois avant la révolution de 1989.
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Enfin, en 1988 apparait la Dacia 1320, une 1300 à hayon et équipée d’une face avant spécifique. Le modèle n’aura pas le temps de prendre, quelques unités sont vendues à des Taxis avant que la révolution de 1989 n’intervienne. Produit avec de faibles moyens, la 1320 est à l’image de Dacia à cette époque : faire du neuf avec du vieux.
La révolution amènera d’importants changements, mais Dacia ne semble pas déterminé à mettre au rebus la 1300. Ainsi, un nouveau restylage à lieu, la face avant change totalement, mais difficile de cacher l’ancienneté de la voiture. L’ensemble n’est guère harmonieux entre un avant récent et une caisse « démodée ». La même chose est faite sur la 1320 qui devient 1325 Liberta, mais ce modèle ne rencontre pas sa clientèle et moins de 7.000 unités ont été vendues. Dans le même temps, de nouvelles versions de la 1300 pick-up sont commercialisées.
Mais ce n’est pas le style qui cause le demi échec de Dacia à cette époque, la révolution de 1989 entraine la fin de la dictature communiste, l’économie du pays aura du mal à se reconvertir. Les premières années sont terribles, le PIB diminue de moitié, la monnaie nationale subie une inflation entre 50% et 300%. Les ventes de Dacia s’effondrent, passant de 88.000 unités en 1988 à 51.000 voitures en 1992. Dacia commence à entrer en contact avec Peugeot pour produire une nouvelle voiture sous licence, mais l’accord tombe à l’eau.
Il faudra une décennie pour que la Roumanie se remette en ordre de marche, mais Dacia parvient à se relever à partir de 1994, cette année, les ventes augmentent pour atteindre 71.000 unités, et le niveau d’avant 1989 est atteint à partir de 1995. Cette année là, Dacia présente la Nova, la première voiture 100% roumaine, un important bond en avant par rapport à la 1300. Même si la voiture est dépassée lors de sa présentation, la nouveauté a du bon et soutient les ventes de Dacia, au point de signer un record en 1998 avec 106.000 voitures vendues.
Malgré ces chiffres, Dacia est toujours en difficulté et cherche un constructeur pour l’épauler. Un premier accord fut conclu en 1997 avec le coréen Hyundai avec à terme la production de 50.000 Accent. Mais l’accord fut rapidement annulé d’un commun accord entre les deux protagonistes, le marché automobile coréen se contracte et Hyundai rationalise ses dépenses. Pour l’année 1998, Dacia obtient la certification ISO 9001 pour son processus de production, et la même année, le 2.000.000ème véhicule Dacia sort d’usine.
Toujours à la recherche d’un partenaire, Dacia se tourne alors vers Renault, un accord entre les deux entités fut rapidement scellé. Le 2 Juillet 1999, Dacia est privatisé et Renault prend 51% du constructeur roumain. Le constructeur français prévoit d’épauler Dacia afin d’en faire une entité capable d’intervenir sur les marchés émergents avec des produits bon marché. Cette collaboration démarre instantanément avec le restylage de la Dacia 1300, toujours au catalogue, puis le développement de la SuperNova qui fut présentée en 2000, première réalisation entre Renault et Dacia puisque la Super Nova intègre un moteur de Clio.
Petit à petit, toute la gamme Dacia intègre des moteurs Renault récents, les utilitaires se dotent de moteurs Diesel à partir de 2002. En avril 2003, une nouvelle Dacia fait son apparition, c’est la Solenza, elle est en quelque sorte une SuperNova profondément corrigée. L’équipement progresse puisque la Solenza peut s’équiper de vitres électrique, d’un ABS, d’une climatisation, etc.
Mais Renault ne se repose pas sur ses lauriers et prépare un autre modèle, encore plus économique mais surtout, plus moderne : la Logan. Cette voiture est développée pour être la remplaçante de la Dacia 1300 mais surtout, elle doit être la moins chère à produire pour être proposée à 5.000€ au client, elle doit être la plus fiable possible et pouvoir être réparée simplement. Cette voiture est conçue dans l’optique de l’exporter vers les marchés émergents, la voiture doit pouvoir rouler tout aussi bien sous la chaleur du Sahara que dans le froid sibérien.
Présentée en 2004, la Dacia Logan marque l’arrêt de l’antique Dacia 1300. Mais surtout, la Logan était attractive par son rapport qualité/prix, si bien que la voiture permet à Dacia de battre tous ses records : 164.000 unités vendues en 2005. Cette année là, la Logan est construite en Roumanie, mais aussi en Russie, Colombie, et au Maroc. La liste continuera d’évoluer au fil des ans, tout comme les marchés sur laquelle la Dacia Logan est proposée. En Juin 2005, la Logan envahie même l’Europe de l’Ouest, alors qu’elle n’y était pas destinée, et signera une nouvelle fois un important succès.
Pour soutenir la forte demande de Logan, Dacia cesse alors la production de tous ses anciens modèles pour ce concentrer uniquement sur la nouvelle venue. Divers variantes de la Logan sont alors développées, la Break MCV, la pick-up, ou encore la version fourgonnette.
En 2008, la Dacia Sandero arrive, elle marque l’arrivée de Dacia sur le marché des voitures citadines, la même année, la Logan est restylée. Puis les nouveaux véhicules s’enchainent, le 4×4 Duster arrive en concession en 2010, suivi en 2012 du Lodgy et du Docker. Dacia développe petit à petit une gamme de produits pertinents et la quasi totalité connaîtront un succès immédiat.
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